Ce que je ne savais pas au sujet des camionneurs

truckdriver

Je travaille dans les bureaux de Canada Cartage depuis quelques années, j’ai décidé récemment de suivre notre programme de formation et d’orientation des conducteurs afin de comprendre l’entreprise et ses différentes procédures et exigences en matière de sécurité.

Lundi matin, je suis arrivée à 6 h 30 avec un crayon, du papier et mes bottes de sécurité, impatiente de commencer la formation d’orientation qui explique plusieurs éléments de base que tous nos conducteurs doivent savoir lorsqu’ils utilisent un véhicule lourd.

Après de brèves présentations, le tout a débuté et pendant trois jours, nous avons écouté attentivement et testé régulièrement nos connaissances avec des questionnaires. La formation était approfondie, éducative et épuisante! Heureusement, nous avions des formateurs stimulants, bien informés et intéressants.

Notre formation couvrait les points suivants :

•Les règlements sur les heures de service et la fiche journalière du conducteur
•Le système du profil des transporteurs (IUVU)
•Les rapports d’accident et de blessures et le comité de jugement des accidents/incidents
•Les glissades, les trébuchements et les chutes (GTC) et la méthode des 3 points d’appuis
•Soulever et transporter une charge en toute sécurité
•L’orientation du site (cour des camions et des remorques, garage, service de répartition)
•La prise de décision lors de la conduite d’un véhicule
•Le transport des marchandises dangereuses
•Le système d’information sur les matières dangereuses (SIMDUT)
•Les exigences relatives aux inspections avant de prendre la route, en théorie et en pratique
•La politique sur la vérification des jantes, et le serrage des écrous et boulons
•La sécurité du Chariot élévateur « Moffat »
•Le fonctionnement du transpalette manuel

À la fin de chaque journée, je réalisais à quel point il était complexe de connaître et de pratiquer ce métier chaque jour. Dès le premier matin, l’explication sur les heures de service et la fiche journalière du conducteur était suffisant pour m’étourdir. Cependant, les conducteurs ne se décourageaient pas pour autant.

Les camionneurs travaillent fort – très fort. Chaque jour, ils sont confrontés à des risques et des responsabilités lorsqu’ils prennent le volant. Ils doivent faire le suivi de leurs heures afin de se conformer aux règlements sur les heures de service et s’assurer que leur camion et leur remorque sont correctement inspectés même lorsqu’il fait -40 °C à l’extérieur. Dans le cas contraire, ils risquent une amende – ou pire.

Je réalise que le métier de camionneur est plus complexe que je pensais. Imaginez conduire un véhicule qui pèse jusqu’à 64 000 kg! Les véhicules ont plusieurs angles morts et peuvent traverser la longueur de deux terrains de football avant de s’immobiliser, et la remorque peut basculer si son contenu n’est pas adéquatement réparti dans la remorque. Cela devient encore plus difficile si vous ajoutez des mauvaises conditions météorologiques et/ou des automobilistes impatients.

Les bons camionneurs doivent être patients, vif d’esprit, conduire prudemment, s’assurer que leurs documents sont en ordre, préparer et inspecter leur véhicule lourd, comprendre les exigences de l’entreprise et du client, la sécurité au travail, ils doivent bien arrimer le chargement, connaître le SIMDUT et les règlements sur le transport des marchandises dangereuses, pour ne citer que quelques exemples…

En participant à cette formation, cela me fait apprécier et respecter d’avantage les camionneurs et je n’ai suivi qu’une infime partie de leur formation. Leur travail n’est pas facile. Pourtant, j’ai rencontré récemment quelques conducteurs de Canada Cartage qui cumulaient plus de 30 ans d’expérience et qui affichaient un sourire permanent. Il était évident qu’ils aimaient leur travail et qu’ils étaient fiers de le faire… Et ils avaient bien raison.

J’espère que la prochaine fois que vous apercevrez un camionneur sur la route, vous serez courtois et que vous leur accorderez l’espace dont ils ont besoin. Remercierez-les pour leur travail acharné et leur compétence qui font en sorte que nos routes demeurent sécuritaires. Pour ma part, c’est ce que je ferai!

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